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De Lointain Jardin à Courbevoie


Une audition commence toujours par une question sous forme d’oxymore : Qu’est-ce qu’un un accessoire indispensable ? Et comme dans le théâtre tout est essentiel, nous voilà partis des quatre coins de Paris et banlieue avec notre paquetage pour rallier Courbevoie. Le premier miracle est qu’on finit par se retrouver dans le resto asiatique tout proche, car si on a faim de théâtre, on ne joue pas le ventre vide. Le dernier arrivé se contentera peut-être de riz au lait dans une boîte en fer.

Avant, on a déposé notre bardas au pied d’un monsieur qu’on ne connaît pas encore mais qui nous sourit. Il a l’œil malicieux de celui qui pense « ah oui quand même ! » devant notre fourbis et nos airs embarrassés : « vous comprenez, c’est un open space ». Il comprend, avec la malice et la bienveillance d’un régisseur pour un comédien fébrile.

C’est simple parfois le théâtre quand on nous ouvre un cœur de plain-pied.

Finalement tout s’est bien passé. Le monsieur malicieux et bienveillant nous laisse entendre que le jury a bien aimé, mais il ne peut rien dire évidemment, il y a d’autres jours d’audition, d’autres troupes…

Finalement de finalement, on est pris ! Mais tout commence, en fait : une nouvelle ville, un nouveau lieu, un nouveau public. Fébriles (encore !) comme avant un premier rendez-vous. Ma plus belle histoire d’amour….

La nouvelle création de la compagnie Lointain Jardin s’installe donc dans un open space pour une comédie grinçante sur les relations au travail. Un mystérieux nuage sème la panique et oblige à un huis clos dévastateur…

Un univers banal au départ où se croisent des salariés d’aujourd’hui. Mais très vite les failles de chacun vont apparaître. On s’improvise chanteur ou danseuse, et dans ces parenthèses pathétiques, on perçoit les rêves des uns et les désespoirs des autres. Parce qu’il faut éviter les retombées, les personnages doivent mettre un masque de protection, mais comme dans la comedia del arte, le masque révèle les caractères. Petit à petit tout se déglingue, et dans le bouleversement de ce petit monde en crise, on finit pantois.

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